Avec l’arrivé d’internet, il faut bien l’avouer, beaucoup d’enseignes de prêt à porter mettent la clé sous la porte parce qu’il est plus rentable d’avoir un entrepôt et un site web que de louer des vitrines à 2/3000 euros par mois pour faire un CA local quand on peut faire de l’international à partir d’un seul point de vente.
Il existe pourtant des astuces pour tenir la barre dans le commerce physique local et voici 6 techniques de vente pour un prêt-à-porter… masculin
#1 L’humain avant tout!
Claude Hopkins, le Papa de la publicité des années 1900 avait une ligne directrice dans son métier:
Je ne vends rien, je rends service
C’est de cette façon qu’il vendait des palettes de produits pour les boulangerie en expliuant seulement que sur les wagons du train sur quelques milliers de kilomètres, il y aurait une pancarte portant indication: « Produit X d’excellente qualité pour la boulangerie [NOM] de [VILLE] »
Pour le boulanger, savoir que son nom traverserait tout le pays était suffisant pour lui faire acheter des cargaisons de produit… et souvent bien plus qu’il ne lui en fallait.
Claude Hopkins rendait service et vendait bien plus que la majorité de ses confrères. Ce n’est pas pour rien qu’il était le publicitaire le mieux payé des Etats-unis.
Et bien dans le prêt-à-porter, on peut jouer sur cette même idée du « rendre service ». Ce n’est que de la psychologie.
Et la reciprocité fait partie des armes les plus redoutables pour réussir dans la vente.
Imaginez alors que dans votre magasin, une fois que le simple visiteur ait passé la porte, il se voit offrir une tasse de café ou de thé!
Cette attention particulière… il peut l’ignorer! C’est son droit et vous ne pouvez rien y faire. Il est libre de repartir sans vous acheter le moindre article dans votre boutique chic pour homme.
Mais libre, il ne l’est que de vous. Sa fierté elle, pense tout à fait autrement. Et il lui sera alors très difficile d’accepter une petite attention de ce genre sans en faire autant en retour.
C’est de cette façon que certaines enseignes augmentent considérablement leur chiffre d’affaire de quelques milliers d’euros par mois grâce à une machine à café.
L’être humain est comme ça. Il aura toujours du mal à lutter contre lui-même! Surtout un homme…
2# Mon client est ma première publicité… et il en est fier!
Encore une fois, on touche le client en plein coeur en lui demandant d’être l’autorité local à recommander tel ou tel magasin.
Et la meilleure façon de l’aider à faire ça, c’est de lui donner le pouvoir d’être au dessus des autres.
Techniquement, c’est très facile à faire.
Après avoir réglé son achat, donnez lui 1 carte… genre carte de visite.
Dessus, il sera écrit:
Ce bon de X€ vous est offert par ………….. (le prénom de votre client). Utilisable pendant 30 jours à compter d’aujourd’hui
Trouvez-moi donc un client qui refusera d’être MR BON PLAN pour ses amis… et j’arrête mon métier. N’importe quel être humain a besoin de reconnaissance. Et s’il peut l’obtenir par un « Cool ça, génial… merci » aussi facilement, il ne s’en privera pas.
Vous voilà donc avec un nouveau client éventuel qui se présentera à vous dans les 30 jours avec son bon de réduction.
A ce nouveau client, vous donnerez également une carte à donner à MR BON PLAN:
Pour vous remercier de nous avoir fait connaitre auprès de ……….. (prenom du nouveau client), nous vous offrons X euros sur votre prochain achat.
+ une seconde carte… celle vue plus haut qui permet de devenir MR BON PLAN à son tour.
Et ainsi de suite. Lancez la machine avec quelques clients, ça tourne tout seul ensuite.
3# Où placer la caisse ?
Encore une fois… on peut perdre une vente pour une raison qu’on ignore. Par le simple fait que le client n’est même pas entré dans la boutique.
C’est assez idiot mais imaginez 5 minutes. Vous gérez un prêt-à-porter pour homme d’une grande enseigne qui compte plusieurs vendeurs.
Vos clients passent régulièrement devant les portes. Parfois ils s’arrêtent! Regardent la vitrine… et repartent…
Un client est comme un vendeur… un être humain. Il a ses têtes.
Et si au moment où il passe il voit une tête qu’il n’aime pas trop… genre le vendeur trop collant, et bien il se casse tout simplement.
Il n’a même pas mit un pas dans la boutique!
Pour cette raison toute simple, il est préférable de ne pas laisser la caisse à vue de l’exterieur. Ou alors de ne pas y être trop souvent.
Une fois rentré, le client est facile à convaincre puisqu’il s’ENGAGE!
En revanche, s’il est tout seul dehors, il peut vite se faire la malle.
Astuce idiote peut-on dire… mais qui fait souvent réflechir!
4# Essayez-là 24h, vous pourrez vous faire une idée! Une technique de vente en prêt à porter qui fait mouche à tous les coups.
Sûrement la technique de vente la plus redoutable de toute. Toujours appuyée par la réciprocité.
Je vais vous l’expliquer par une histoire:
Un jour un homme décide d’acheter un cheval pour labourer son champ.
Il trouve un premier vendeur qui lui dit:
Ecoutez, achetez ce cheval. S’il ne vous donne pas entière satisfaction dans les 15 jours, ramenez-le et je vous rends votre argent.
L’agriculteur prend note et s’en va voir un second vendeur dont le cheval est au même prix. Ce dernier sait très bien comment obtenir l’affaire:
Ne payez rien tout de suite! Emmenez ce cheval avec vous et faites-le travailler pendant 15 jours. Au terme des 15 jours, s’il ne vous apporte pas satisfaction, ramenez-le! S’il fait le travail que vous attendez de lui et qu’il vous convient, alors vous réglerez le prix à ce moment-là.
A votre avis ? Quel cheval a acheté l’agriculteur ?
Je ne sais pas pour vous, mais je prends le second sans hésiter.
Et on sait vous et moi comment une très grosse enseigne de vente de chaussure a fait sa réputation sur internet. En proposant systématiquement le retour gratuit des chaussures si ça n’allait pas. C’était le seul gros frein à la vente sur internet.
Pourtant, encore aujourd’hui, la majorité des enseignes qui ont pignon sur rue applique le principe du premier vendeur de chevaux.
Je sais d’expérience (et vous aussi sûrement) que l’éclairage d’une boutique, ce n’est pas l’éclairage de la maison et de la rue. Une veste, un pantalon… ça ne rend pas pareil dehors que dedans!
Les hommes se foutent un peu de ça… mais s’ils sont accompagnés de leur femme, elle aura un autre regard sur le produit: « T’as la lumière juste derrière, ça rend pas les couleurs… tu vas être déçu dehors! »
Ça arrive plus souvent qu’on ne pourrait le croire.
Pourtant, un simple:
Ecoutez Mr! Si vous voulez voir ce que ça rend dehors, portez cette veste 24h chez vous ou dans la rue. Vous pourrez vous faire une idée de son confort. Vous règlerez demain si ça vous plait.
Et pour la dame:
Mme, c’est vrai que nos éclairages ne sont pas la lumière du jour! Mr peut repartir avec ce pantalon pour 24h pour l’essayer dans les meilleures conditions. Vous pourrez en juger tous les 2 tranquillement. C’est vrai que nos éclairages ne sont pas la lumière du jour.
Quelle objection peut-on apporter à une telle argumentation ? A ce moment-là, vous ne vendez plus une veste ou un pantalon… vous rendez un service!
Et la magie de la réciprocité opère sous 24h… bien plus facilement qu’un « Acheter maintenant, vous avez 7 jours pour vous faire rembourser«
Alors bien entendu, les mauvaises langues penseront que leurs clients sont tous des voleurs et qu’elles ne reverront jamais leurs produits.
Ça arrive! 1 ou 2 fois sur 100… qu’un client filou ne revienne pas. Demandez simplement une carte d’identité ou un truc du genre.
Mais si vous pensez comme ça, vous n’êtes pas fait pour le métier de vendeur… c’est certain!
5# Tout à prix coutant pour les abonnés au club
Quand on ouvre une petite boutique personnelle – j’entends par là la petite vendeuse qui a toujours rêvé d’avoir sa petite enseigne – on veut VENDRE DES PRODUITS.
C’est d’ailleurs la seule chose qu’on a sous les yeux pour gagner de l’argent (parce que c’est bien le but principal non ?)
Eh bien il y a des entreprises qui ont pensé la chose autrement. Le produit n’en est plus un. C’est l’abonnement à un club qui devient le produit. La boutique devient juste un argument de vente.
Imaginez:
Vous vendez des chemises à 40 euros. Le client moyen en achète peut-être 3 ou 4 par an.
Vente: 40 * 3 ou 4 = 120 à 160 euros par an par client.
Maintenant, imaginez que pour 15 euros par mois, votre client puisse acheter ses chemises pour 10 euros seulement (production, importation, mise en rayon… les coûts de base en fait).
Sur l’année, il va dépenser 180 euros d’abonnement + 3 (ou 4) fois 10 euros.
Soit 180 + 30 euros = 210 euros.
Et ce n’est qu’une petite estmation. Parce que le client qui paye 15 euros par mois son abonnement va vouloir en profiter tous les mois. Et pour rester simple, il pourrait bien s’offrir 12 chemises par an.
Je vous laisse calculer la rentabilité et réflechir la-dessus ?
Posez-vous ces deux petites questions qui vous concernent sûrement à titre personnel:
- Pourquoi dans les services de téléphonie, on propose presque toujours le téléphone à 1 euro ?
- Pourquoi avec les fournisseurs d’accès internet, la box est aujourd’hui offerte ?
Pensez autrement vos produits… il y a peut-être une mine d’or dans votre boutique de prêt-à-porter.
6# All inclusive
Est-il necessaire de vous expliquer qu’en appliquant les 5 premières techniques en même temps, vous doublerez votre chiffre d’affaire en moins d’un an ?
Reprenez les 5 premiers points et adaptez-les TOUS à votre boutique de vêtement. Vous m’en direz des nouvelles dans quelques mois.
On pourrait faire encore quelques centaines de pages avec les autres techniques redoutables qui existent… vous en retrouverez dans la newsletter